Coucou les lecteurs!
Aujourd’hui je chronique mon premier classique sur ce blog. Autant taper fort avec ce classique de Victor Hugo. Soyez prêts à voyager au 15e siècle dans la ville lumière, à la cour des miracles et à Notre-Dame!
Dans le Paris du XVe siècle, une jeune et superbe gitane appelée Esméralda danse sur le parvis de Notre Dame. Sa beauté bouleverse l’archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo, qui tente de l’enlever avec l’aide de son sonneur de cloches, le malformé Quasimodo. Esmeralda est sauvée par une escouade d’archers, commandée par le capitaine de la garde Phoebus de Châteaupers…
Editeur: Livre de poche
Prix: 4.90 euros
Nombre de pages: 680 pages
J’ai enfin lu ce classique de la littérature française et je ne suis pas déçue. J’ai clairement une préférence pour « Les misérables » mais les deux livres sont totalement différents.
Ce livre ne connaît quasiment pas d’action au sens où les personnages ne quittent pas Paris et se limitent à certains quartiers: la Grève, le Parvis de Notre-Dame, la cour des miracles etc. Vous trouverez donc plusieurs descriptions qui ne m’ont pas dérangées mais qui sont très longues pour chaque endroits ou bâtiments. Notamment, une description de plusieurs dizaines de pages de Paris à vol d’oiseau. J’avoue, j’ai sauté ce passage… Il y a aussi beaucoup de latin dans ce livre, étant latiniste j’ai apprécié ces passages qui sont très nombreux mais souvent traduits en note de bas de pages.
Les personnages sont plutôt hétéroclites. Nous avons le bellâtre par excellence: Phoebus qui est seulement caractérisé par son envie de sauter tout ce qui bouge, d’être beau et lâche. Avouez les filles ça vend du rêve, visiblement pour certaines c’est le cas. Le personnage qui m’a vraiment déçue dans ce livre: Esmeralda qui est niaise du début à la fin. Elle n’a que seize ans, elle est orpheline et danse pour survivre à Paris. Malheureusement, elle va rencontrer LE Phoebus et elle va devenir obnubilé par lui. Ce dernier l’a totalement oublié mais va bien sûr tenter de profiter d’elle. Quel homme!
Heureusement, plusieurs personnages m’ont vraiment plu comme Quasimodo. Il est bien différent du disney: trapu, borgne, laid, sourd (forcement sonner les cloches ça n’aide pas), les jambes difformes, bossu, une dent qui ressort de sa bouche, des grosses mains et des énormes pieds. Comme si ça ne suffisait pas il est méchant! Au début du livre j’avais du mal avec ce personnage. Il faut savoir qu’il est lui aussi orphelin et il est devenu sourd après son adoption par Frollo, son maître. J’ai apprécié de voir l’amour qu’il porte à la cathédrale qui est son univers et sa maison à la fois. Au fil du récit, j’ai vraiment aimé Quasimodo et je l’ai plaint. On le traite comme un monstre donc il devient méchant et vu qu’il est méchant, on le traite comme un monstre. Ici, on aime les cercles vicieux n’est ce pas?!
Frollo est bien plus ambivalent. Bien sûr, l’opposition de la Foi au Charnel de la Science à Esmeralda était très drôle à lire. Je n’ai pas vraiment pris ce personnage au sérieux, à la fin du récit il devient ridicule à force de vouloir prouver son désir à Esmeralda. Ce qui m’a plu au début c’est son aspect érudit. Frollo est un génie: il parle plusieurs langues, maîtrise la Science, la théologie et c’est un grand passionné de la petite science, l’Alchimie qui cherche la pierre philosophale. Il est très influent et va jusqu’à donner des conseils au roi de l’époque Louis XI. Cet aspect m’a énormément plu mais tout est tombé à l’eau vers la fin du récit parce que…Fi-fille!
Un autre personnage peu célèbre m’a autant plu que Quasimodo, c’est Pierre Gringoire. Un dramaturge et poète sans le sou qui va devenir un truand par un concours de circonstances que je vous laisse découvrir. Victor Hugo le qualifie de romantique avant l’heure avec son train de vie de poète maudit. Il est dans toutes les intrigues et c’est celui qui s’en sort le mieux dans cette oeuvre. Ce n’est ni un intriguant, ni un profiteur. Il vie sa vie au jour le jour et reste fidèle à ses valeurs.
Ce livre dépeint une belle histoire d’amour avec une fin touchante. Il laisse un goût amer au lecteur, un sentiment de fatalité à cause d’un monde dans lequel la naïveté n’a pas sa place. Plusieurs personnages perdent la vie de façon tragique. Les cinquante dernières pages sont très dures à lire mais elles sont tellement belles!
En conclusion, ce n’est pas mon préféré d’Hugo mais quel livre! C’est un voyage dans un monde cruel et beau à la fois dans lequel on s’émerveille pour des bijoux de l’architecture et l’on exécute des personnes tous les jours en guise de divertissement pour la plèbe. Je ne peux que vous le recommander, bien sûr!
Ma note: 18/20
Bonnes lectures!
J’aime beaucoup Notre Dame de Paris, j’ai même écrit tout un dossier sur ce roman pour le blog ! Je t’avoue que moi aussi j’ai sauté des passages, voir des chapitres entier xD Je n’aime pas les descriptions qui n’apportent rien à l’intrigue… ‘.’ Je n’ai pas encore lu les Misérables, mais faut vraiment que je me lance dedans !
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Je te le conseille à 3000%! 😉
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« mais tout est tombé à l’eau vers la fin du récit parce que…Fi-fille! » J’adore xD
En tout cas, ta chronique est cool ! Pas la première fois que je lis une chronique sur ce livre mais tout de même, ça réveille la mémoire 😛 Je découvre ton blog, il est sympa !
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Merci, c’est très gentil! L’humour est au rendez-vous! 😉
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Je suis dans une phase « lecture des classiques français ». Pour l’instant je m’attaque à Dumas (Les 3 mousquetaires, Vingt ans après puis les 3 tomes du Vicomte de Bragelonne), j’ai encore plusieurs milliers de pages devant moi mais je pense découvrir un peu mieux l’oeuvre de Victor Hugo ensuite. Ta chronique de Notre Dame de Paris me donne envie de me procurer le livre, mais peut-être que Les Misérables sont mieux pour une première approche. Si tu as un avis sur la question, je suis preneuse! Bonne continuation sur ton blog, j’aime beaucoup te lire.
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Coucou! Bon courage pour ta lecture de Dumas. Honnêtement, je te conseille Notre-Dame de Paris pour commencer avec Hugo, c’est plus abordable et beaucoup moins descriptif que Les Misérables. Merci beaucoup! 😉
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J’ai relu Notre-Dame de Paris en juillet et quel livre ! (J’avais gardé ta chronique de côté pour la lire après ma lecture (prévu de longue date) et rédaction de ma chronique.) Je suis assez d’accord avec toi, même si Frollo reste clairement mon personnage favori par sa complexité et ses facettes assez diverses. J’ai aussi adoré Gringoire qui était une vraie redécouverte. Et puis, il m’a tellement fait rire !
Pour Quasimodo, je t’avoue que j’étais limite un poil déçue. Disons que je m’attendais à ce qu’il soit mon favori entre tous et, même si je l’ai beaucoup aimé, qu’il m’a fendu le coeur et qu’il donne lieu à des scènes fabuleuses, les sentiments qu’il m’inspirait étaient un peu trop linéaires pour que ce soit celui que je trouve le plus intéressant : j’ai préféré les montagnes russes inspirées par Frollo ! Et puis, je trouve que le côté méchant n’est pas hyper visible : Hugo n’arrête pas de nous le dire, mais il ne nous le montre jamais vraiment méchant, ce qui m’a laissée un peu frustrée, en mode « bon, tu nous le prouves qu’il est méchant ou quoi ? ». ^^
Et par contre, Phoebus et Esmeralda : 100% d’accord !
(Et pour les Misérables aussi… ♥♥♥)
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